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dimanche 18 décembre 2011

La crise encore et toujours !

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Propos sur la crise, ses origines et ses effets.

Après la deuxième guerre mondiale, le capitalisme a joui d'un moment d'abondance. La reconstruction de l'Europe a favorisé une prospérité économique rare dans l'histoire.
Les Usa, ont pu sortir de la crise de l'entre deux guerre et inventer le Way of Life. Cette invention poudre aux yeux, largement diffusée par hollywood, aura été le premier pas dans le monde virtuel.

Pendant que les politiciens rêvaient d'un monde idyllique, au moins pour eux, les capitalistes eux, analysaient la situation sans enthousiasme.
Le Way of Life c'est un modèle dans lequel tout le monde est riche. Riche n’étant pas quantitatif, mais se réfère au pouvoir de consommation.
"Consommation" est le maitre mot du W.o.L.
Pour que les gens consomment ils leur faut un salaire à depenser. C'est là que la consommation est également un cercle vicieux. On se souvient que dans les années 60, le prolétariat avait Sa voiture, Sa maison, etc..

Revenons au principe de base du capitalisme:
Cela consiste à; investir de l'argent sur le marché, pour qu'il produise des dividendes. Ces dividendes, introduits à leur tour sur le marché, produisent de nouveaux dividendes, etc...
Ce mécanisme de boule de neige parfait sur le papier, l'est moins dans la réalité. Il se heurte à une nécessité, le capitalisme partage ses dividendes avec ceux qui les produisent. Où le capitalisme se heurte à la réalité.
C'est fort de ce constat que le capitalisme, a commencé à s'opposer puis à lutter ouvertement contre le prolétariat, ceci dès la fin des années 50.
Je veux pas faire l'historien, on a vu dès les années 60, une main d’œuvre sous payée envahir la zone de production du capitalisme. Enfin le capitalisme a déplacé sa zone de production, toujours à l'affut d'un partage minimum.

Ce système a donné l'illusion de fonctionner dans un premier temps, le capitalisme ajoutant à son investissement, la part économisée sur la production.
Mais très vite le grand cirque a eu des ratés, c'est la que la banque est entrée en jeux.
Son argument était simple, si vous vous endettez un peu, vous continuerez à amasser bien plus que ce que vous aurez emprunté. C'est le supplice de Tantale.
Or comme ça a fonctionné un temps, tout le monde a mis le doigt dans l'engrenage. Les Etats aussi et pour faire court, la croissance est devenue de la dette.
Le binôme dette croissance a tout bouffé. L’économie, la politique, tout le monde a fait la queue au guichet de la banque, qui s'est bien gardée de prévenir les candidats, d'un risque possible.

La croissance apprend-on, est liée à plusieurs facteurs, dont l'un essentiel est la maitrise de l’énergie en quantité et en cout. Or notre économie post 2 guerre est basée sur le pétrole, et le pétrole a cessé d’être abondant et pas cher dès 1973. A partir de ce moment quelque soit l'emprunt, la croissance ne pouvait plus être exponentielle. On a atterrit sur la croissance à 1 chiffre, puis à un tout petit chiffre. Si 1 ou 2 % aurait peut être permis de commencer à emprunter, ce très petit pourcentage est bien trop faible pour soutenir les dettes anciennes et en faire de nouvelles

Nous en sommes là aujourd'hui, c'est la croisée des choix, ou rembourser en se saignant, ou continuer à creuser le trou dans lequel nous tomberons.

Bien sur notre junte politique ne nous dira pas quelle est responsable et proposera mensonges à l'appui, la pire des solutions pour garder son fromage.

L'autre conséquence de ce système, c'est que pendant des années plus personne n'a regardé la réalité, polarisé sur le modèle qui donnait l'illusion de fonctionner. C'est aussi sans doute ce qui explique qu'aujourd'hui personne ne propose la seule et unique vraie solution, qui est de négocier la dette et rembourser suivant l'accord. Le pire c'est que plus on attend, plus on "achète du temps" comme dit Olivier Delamarche, plus la négociation sur la dette sera douloureuse.

Pour nous, pour nos enfants, la junte au pouvoir devra payer de sa vie, sa trahison. Sinon nous n'aurons plus droit au nom d'Homme.

P.S. j'ai utilisé le mot de prolétariat, car pour moi classe moyenne est une illusion, quiconque vent sa force de travail est un prolétaire, quelque soit le salaire qu'il perçoit.

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